CENTRAFRIQUE – PRESIDENTIELLE : Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra pour le duel du second tour
A l’issue du premier tour de la présidentielle centrafricaine du 30 décembre dernier, l’Autorité nationale des élections (ANE) a dévoilé le 7 janvier les deux candidats admis au second tour du 31 janvier. Il s’agit des anciens Premiers ministres Anicet-Georges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra.

Ils étaient une trentaine de candidats en lice au premier tour. Mais les résultats du scrutin présidentiel en Centrafrique ont désigné deux pour le second tour du scrutin. Selon l’Autorité nationale des élections (ANE), c’est Anicet Dologuélé qui a obtenu 24% des voix qui fera face à Faustin Touadéra crédité de 19,5% des suffrages qui sont qualifiés pour cela.
Anicet Dologuélé fut Premier ministre sous le régime de feu président Ange-Félix Patassé. Considéré comme l’un des grands favoris dès le départ, il a par ailleurs bénéficié de l’appel à voter en sa faveur prononcé par l’ancien président François Bozizé écarté de ladite présidentielle. Son adversaire qui fut Premier ministre de François Bozizé n’était pas attendu à ce rendez-vous. Il aura cependant créé la surprise en accédant au second tour. Beaucoup pensent qu’il a été ainsi récompensé en raison de sa modestie et de sa proximité avec l’ensemble des citoyens du pays.
Du reste, en attendant le 31 janvier, un collectif de candidats du premier tour s’est déjà constitué pour apporter son soutien à Faustin Touadéra. En dépit de son budget de campagne plus consistant, Anicet Dologuélé aura fort à faire devant le soutien populaire de son adversaire.
Avec la tenue de ces élections, la communauté internationale s’attend que la Centrafrique sorte enfin de sa cahoteuse transition politique. Après la grave crise sociopolitique sur fond de violences entre chrétiens et musulmans que le pays a connue, consécutivement à la chute du régime François Bozizé et à l’intermède de la présidence de Michel Djotodia. Une situation qui a contraint les forces africaines et la France à y intervenir militairement, avant que cette intervention ne passe sous l’égide de l’ONU.
Par Jean Kebayo
A lire aussi:
BURKINA – Discours d’investiture du président Roch Marc Christian Kaboré
NIGER – Mahamadou Issoufou et son opposition vont-ils réussir à conjurer les vieux démons ?
Commentaires